Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique, incluant les Objectifs d'Aichi pour la biodiversité

OBJECTIF 18 - Justificatif technique élargi (fourni dans le document COP/10/INF/12/Rev.1)

But stratégique E : Renforcer la mise en œuvre au moyen d’une planification participative, de la gestion des connaissances et du renforcement des capacités

Objectif 18 : D’ici à 2020, les connaissances, innovations et pratiques traditionnelles des communautés autochtones et locales qui présentent un intérêt pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique, ainsi que leur utilisation coutumière durable, sont respectées, sous réserve des dispositions de la législation nationale et des obligations internationales en vigueur, et sont pleinement intégrées et prises en compte dans le cadre de l’application de la Convention, avec la participation entière et effective des communautés autochtones et locales, à tous les niveaux pertinents.

Justificatif technique : Conformément à l’article 8(j) de la Convention, les connaissances, innovations et pratiques traditionnelles devraient être respectées, protégées, préservées, encouragées et utilisées dans la gestion locale des écosystèmes, en s’appuyant sur les expériences d’usage coutumier et après avoir obtenu le consentement des communautés concernées. De même, conformément à l’article 10(c), l’usage coutumier des ressources biologiques compatible avec leur conservation et leur utilisation durable devrait être protégé et encouragé. Les droits des communautés autochtones et locales sur leurs connaissances, innovations et pratiques traditionnelles et les ressources biologiques associées, ainsi que leurs droits de pratiquer et de transmettre ces connaissances, innovations et pratiques traditionnelles doivent être respectés.

Mise en œuvre : Les orientations élaborées dans le cadre de la question transectorielle de la Convention relative aux connaissances, innovations et pratiques traditionnelles (articles 8(j) et 10(c) et dispositions connexes) fournissent des avis sur la mise en œuvre de cet objectif. Le renforcement des capacités et les programmes pour la reconnaissance et l'intégration des articles 8(j) et 10(c) et des dispositions connexes devraient être renforcés et mis en œuvre.

Les indicateurs et les informations de base : Les indicateurs comprennent notamment l’état et les tendances de la diversité linguistique et le nombre de personnes parlant des langues autochtones. D'autres indicateurs de l'état des connaissances autochtones et traditionnelles sont en cours d'élaboration. Bien que l'information sur les langues autochtones soit limitée, certaines informations nationales sont disponibles et les travaux menés par l'UNESCO sur les langues en voie de disparition pourraient servir de point de départ dans l'élaboration d'une base d'information. Le Groupe de travail à composition non limitée sur l'article 8(j) et les dispositions connexes enquête également sur deux autres indicateurs, un sur l'état et les tendances des changements d'utilisation des terres dans les territoires traditionnels des communautés autochtones et locales, et l'autre sur l'état et les tendances de la pratique des métiers traditionnels. Une fois développés, ces indicateurs pourraient aussi aider à suivre les progrès vers cet objectif.
Étapes :
Les étapes possibles pour cet objectif incluent :
  • D'ici à 2012, un examen tenant compte de l'égalité des sexes dans l'utilisation des connaissances, innovations et pratiques traditionnelles, et de l'état et des tendances de l'usage coutumier des ressources biologiques, en ce qui a trait à la conservation et la gestion durable de la biodiversité, a été réalisé en collaboration avec les communautés autochtones et locales;
  • D'ici à 2014, des mesures adéquates pour respecter et protéger les connaissances traditionnelles et l'usage coutumier durable et les droits des communautés autochtones et locales sur leurs connaissances, innovations et pratiques traditionnelles ont été mises en place;
  • D'ici à 2016, une stratégie visant à promouvoir les connaissances, innovations et pratiques traditionnelles, avec l'approbation des détenteurs de connaissances, et en conformité avec leurs droits, en ce qui a trait à la conservation et la gestion durable de la biodiversité, a été élaborée et mise en place.